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Le Comte de Lieura - Chronologie d'une déclinologie ordinaire

23 mai 2007

Hollande "pathétique"

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Le PS n'a pas mis longtemps pour protester contre les propos "insultants et inadmissibles" de Fillon ce matin. Le premier ministre, dont le charisme n'a jamais été la première qualité, a le mérite de commencer la campagne législative en parlant comme le peuple, qui n'en pense pas moins de celui qui passera à la postérité par le raccourci qui l'a transformé en homme-flan chez les Guignols. On en regretterait presque Raffarin qui aurait été plus poète au moment de tirer sur l'ambulance...

François Fillon, s'il n'est pas un modèle de fidélité en politique (séguiniste, puis balladurien, puis chiraquien, puis sarkozyste) s'en tient au moins à sa ligne directrice: la France peut supporter la verité. La débacle annoncée de la gauche pour les législatives réclame l'urgence pour un problème largement aussi important que la réforme des retraites et les régimes spéciaux. La France n'est encore qu'au purgatoire parce qu'il reste ces socialistes en France.

Côté relève, si personne ne peut se réjouir d'imaginer la Nouvelle Gauche Caviar (Montebourg, Peillon et Hamon) prendre le relais de l'ancienne, Royal offre un signe encourageant en assimilant le sens du mot défaite: elle s'est effacée, évitant soigneusement de se mêler au naufrage collectif. La campagne de 2012 commencera le 18 juin. Elle n'aura pas plus de projet à cette date, mais parfois en politique, il vaut mieux. La gauche n'a rien retenu du TSS: les attaques sur la Berlusconisation de la présidence, largement inspirées par une extrême-gauche-sparadrap du captitaine Haddock, sont autant de prêches à des convertis. D'autant plus que Sarkozy, à la différence d'Il Caïmente, n'est jamais tombé dans le traffic de drogue, n'a pas de sang sur les mains, et n'est pas lui-même un industriel possédant une groupe de médias. Les fragments de l'opposition ne sont plus un raccourci près, et profite du fait que Sarko ait un sérieux problème avec la notion de diplomatie en envoyant son directeur adjoint de campagne à TF1.

Le plus beau reste quand même d'appeler les électeurs à ne pas donner une majorité écrasante à la droite: aveu d'incompétence plus qu'argument de campagne. Si Ségo avait gagné, aurait-elle appelé certains de ses électeurs à voter pour des candidats UMP par souci d'équilibre? Le PS devrait déjà se réjouir que l'élection ne se joue pas à la proportionnelle...

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15 mai 2007

Farfur

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Contrairement aux apparences (pas au discours quand même!) ceci n'est pas François Hollande avec la voix de François Baroin, c'est Farfur.

Une vidéo qui permet de prendre un peu de recul par rapport à la politique-politicienne franco-française et de se souvenir que la question du conflit israëlo-palestinien, une des plus grandes tragédies contemporaines, a été totalement occultée du débat présidentiel.

La morale de l'action, les débats participatifs ou autres désirs d'avenir auraient-ils été efficaces sur la scène diplomatiques si Ségo avait été élue? On l'a quand même échappé belle...

Mais toute médaille a son revers: Le pays où les français de l'étranger ont le plus voté pour Sarko, c'est Israël (90%)....

Il ne faudra donc pas compter sur la France pour faire avancer la paix.

14 mai 2007

Faut se calmer sur les chiffres...

Sarkozy est élu mais personne n'est encore entré de plein pied dans la France d'après. La bataille des législatives commence, avec les mêmes méthodes que celles employées pour la présidentielle: mensonges, coups bas et censure.

PS : La victoire perpétuelle
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Royal, comme Bayrou, n'a toujours pas compris les chiffres. Pour prendre le contrôle d'un PS en fin de vie - on attend avec impatience le nouveau nom - en infirmière tout de blanc immaculé vêtue, se réclame d'une force de 17 millions de voix. Dommage, Sarkozy peut se réclamer de 2 millions de plus, et ces 17 millions ne sont pas représentatifs de toute façon. Mobilisés par le TSS, une grande partie de ses électeurs ont voté "contre" un projet et ne se sont pas laissés embobiner dans un pacte présidentiel qu'il sera difficile de transformer en pacte législatif. Les hiérarques du parti sont plus loins de Ségolène que Sarko ne l'est de Védrine, Kouchner ou Allègre, mais le nouveau slogan du PS traduit la même volonté d'adhérer autour d'un nouveau référundum Anti-Sarko: "La gauche qui agit (difficile quand on n'a pas le pouvoir depuis 1995, où alors il faut se réclamer du bilan de Chirac), la gauche qui protège (du Sarkozysme fascisant)".

Or, une partie des composantes de feu-la gauche plurielle, rassemblée malgré elle autour de la fille de colonel le 6 mai, ne souhaite pas -à juste titre- se resservir de méthodes qui n'ont pas fait leurs preuves. DSK, galvanisé par la campagne navrante de sa concurrente, est désormais jugé le mieux placé pour faire bouger les lignes par les français. Les verts, même s'ils ne servent plus que de symbole, viennent de lâcher le PS. La LCR envoie 500 rouges bousculer l'ordre juste. La gauche ne respire pas la franche camaraderie... En réponse, Hollande, le paradigme de l'efficacité politique, promet des "assises" pour la refondation du PS... Ségo marche, vole, lévite au-dessus de la mêlée, et fait preuve d'une constance remarquable en affichant sa victoire (mais laquelle?), comme elle l'a fait tout au long de la campagne et le 6 mai au soir.

Bayrou = Second Life.
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Une semaine après le lancement du Modem, Bayrou pavoise malgré toute sa solitude, que la presse étale pourtant au grand jour. Le centriste est grisé par le chiffre de la semaine: 52.000 inscrits sur son site Internet. Mais est-ce qu'une force équivalente à 40% de l'électorat de Schivardi le 22 avril est légitime pour affirmer l'existence d'une troisième voie politique en France? D'autant plus qu'il ne faut pas oublier que la blogosphère s'est largement entichée de Bayrou, vote-poubelle du scrutin pour tous les républicains qui ont eu peur de Sarko et ne se sont pas laisser berner par le sourire forcé de Ségo.

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Face à l'écrasante victoire de Sarko, méthode Coué chez ses adversaires: tout le monde a gagné. Avec un tel état d'esprit, il ne faudra pas pleurer si la France se prend 20 ans de droite. Une nouvelle forme de faire de la politique est en train d'émerger: au lendemain d'une élection, ne pas tirer de conséquence du résultat (comme celui du 29 mai), mais passer directement à la préparation de la prochaine échéance. La démocratie souffre....

Hola Sarko
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Il a validé les critiques contre lui au sujet de ses relations avec les médias et les riches avec l'épisode du Fouquet's et du Paloma. Il a donné un avant-goût de l'Etat policier avec les multiples bavures et les attaques gratuites dans les banlieues, qui sont en train de devenir le punching ball donc le garant de la politique la plus droitière de Sarko (l'épisode d'Aulnay-sous-Bois - ). Il a confirmé ses talents de démago en se rapprochant de Kouchner, une des figures du Mai 68 qu'il comptait liquider. A présent, l'épouvantail de la censure plane...Voilà que tout est mis en oeuvre pour ne pas ébruiter le faît que Cécilia n'a pas voté le 6 mai. Elle aurait même fait chambre à part au Fouquet's... Cela relève en effet de la vie privée, comme se justifie Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du JJD, propriété d'Arnaud Lagardère. Le numéro hagiographique de Paris Match consacré à la soirée du nouveau président le 6 mai, pas politique pour un sou, n'a pourtant pas eu le même traitement. Sarko a toujours utilisé la "sphère privée" pour servir sa carrière, alors qu'il ne s'étonne pas si cela se retourne contre lui de temps à autre. Il doit jouer le jeu et accepter une communication "closer" dans les deux sens.

En copiant ses méthodes, la gauche pourrait retrouver le chemin de la victoire: Hollande et Royal (qui s'est déjà largement servie de sa vie privée pour sa communication) se mettent à courir idéologiquement après Sarko: ils attaquent en justice les journalistes du Monde qui ont écrit un livre sur leur couple...

9 mai 2007

Les débuts de Sarkozy: prise de pouvoir ou post-campagne?

Présidentielles : Saison 2

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ça commence mal...Depuis dimanche à 20H, les protagonistes du feuilleton-réalité qui tient le monde en haleine depuis plusieurs mois font l'inverse de ce qu'ils ont dit pendant la saison 1.

Sarkozy débute son règne par un dîner de la  victoire au Fouquet's. Il s'envole ensuite pour effectuer une croisière à 200.000 Euros à Malte après avoir communiquer abondamment sur son besoin « ascétique » de prendre de la distance et prendre conscience de la « gravité de la fonction ».

François Hollande rappelle qu'il n'aime pas les riches en condamnant ces vacances de milliardaire. La gauche, trop divisée, n'a toujours pas trouvé quelqu'un pour lui expliquer qu'avoir de l'argent ne constituait pas un délit aux yeux de la loi française. D'autant plus que ces vacances ne sont pas financées par l'Etat. Sarkozy gagne assez bien sa vie, notamment grâce aux droits d'auteurs de son livre, comme le font une bonne partie des hommes politiques majeurs, de droite comme de gauche.

En revanche, les contradictions entre les discours d'un Sarkozy proche du peuple, se faisant élire en invoquant les forces ouvrières de Blum et de Jaurès et en fixant comme priorité la fin de la République des officines, contrastent avec ces trois premiers jours post-élections.

Vive la République, Vive la France et Vive la Bretagne

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Le restaurant des Champs-Elysées appartient au groupe Lucien Barrière, dont les intérêts sont liés aux pouvoirs publics.  Ensuite, l'industriel et accessoirement l'homme montant des médias Vincent Bolloré (baptisé « le boucanier avec du flair » par le Financial Times) lui prête son yacht. Les deux hommes ont tout intérêt à se rapprocher.

Sarkozy, inventeur de la communication avant l'action plutôt que sur les résultats doit pouvoir alimenter le robinet médiatique (et son plan média est plus quantitatif que qualitatif). Bolloré, le « petit prince du cash », le « perceur de coffre », ou encore « il scalatore » quant à lui compte investir 10% de ses actifs dans les médias, soit 500 Millions d'Euros (selon imedias.biz).

Si tous les investissements se portent sur des projets dont le modèle serait Direct Soir, on peut s'inquiéter  de la superficialité de l'information que l'on trouvera dans un genre de presse écrite qui aura contribuée à la mort du journalisme, en infantilisant le rapport à l'information plutôt que de chercher la confrontation intellectuelle.

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Le breton a tenu a rassuré son monde en affirmant ce matin n'avoir aucune activité avec l'Etat, mails il suffit de consulter son site Internet pour s'apercevoir du contraire:

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A agrandir

PS : toujours plus gauche

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Encore une fois, la gauche tape à côté. Ce sourire tout à fait déplacé de Ségolène Royal dimanche confirmait ce qui inquiétait les éléphants du PS: Pour elle, être candidate suffisait largement. Elle a perdue de 6 points pourtant, face à un des hommes politiques les plus haïs de la cinquième République.

Désormais, laisser le pouvoir dans les mains d'un candidat qui met les valeurs boursières au dessus des valeurs humaines et qui se place dans « l'immoralité politique » n'est finalement pas si grave, tant qu'elle peut passer encore un peu à la télé. Elle pourrait même garder le contrôle du parti en l'emportant au jeu de la couverture médiatique. DSK et Fabius partent de trop loin et la scission du PS semble inéluctable ; le sourire de façade de Ségolène devrait faire école.

L'Histoire retiendra que Nicolas Sarkozy, au-delà de tout ce qu'on peut lui reprocher depuis des années, aura réussit l'exploit de mettre fin à la montée du Front National, de diviser le centre et la gauche en une seule élection, alors que les derniers restes de l'extrême gauche sont jetés aux poubelles de l'Histoire. There can be only one. Les têtes ont roulées. Les autres partis peuvent condamner la « violence » de l'UMP : ils en sont les premières victimes.

L'extrême-n'importe quoi

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Plus important : la question majeure de ces 3 premiers jours post-6 mai reste en suspend. Que veulent les manifestants d'extrême-gauche à la Bastille ? Qui peut citer une seule de leur revendication ?

Ces mêmes professionnels de la contestation voulaient le retrait du CPE, même si cette mesure ne les concernait pas puisque ces groupuscules ne sont pas liés au secteur privé. Au moins ils avaient un but. Contre le Traité Constitutionnelle européen, ils ne comprenaient pas contre quoi ils manifestaient, mais ils avaient des bâtons à mettre dans les roues d'un Chirac vieillissant.

Ils sont en partie responsables de la défaite de la gauche cette année, puisqu'ils ont volontairement fragmenté les mouvances de la gauche pour récupérer idéologiquement plus de temps de parole (4 candidats antilibéraux pour squatter 1/3 du temps de parole CSA). A l'époque du CPE, ils avaient aussi dégoûté une partie de l'électorat traditionnel de gauche en stigmatisant certaines voix s'élevant contre la poursuite de la grève après une durée inacceptable (pas loind de deux mois alors que l'affaire était close) ou en remettant en cause le résultat d'AG truquées. Traiter ceux qui ne pensaient pas comme eux de « fascistes » ne leur posait aucun problème de conscience.

Maintenant, les groupes antisarko, dont la moyenne d'âge trahit l'immaturité politique, en allant au bout de leur logique, ne se satisferont que d'une démission de nouveau président, c'est-à-dire une remise en cause des 53% d'électeurs de droite et du fonctionnement même de la démocratie, qui reste toujours depuis Churchill le pire des systèmes, à l'exception de tous les autres.

A moins d'une démobilisation sous le coup de la lassitude (heureusement le scenario le plus probable), la seule issue possible pour que ces manifs cessent est un renversement de la démocratie, un putsch qui ne peut s'effectuer que dans la révolte et le sang, appuyée par une escouade de casseurs : l'écart ne permet même pas d'appeler à un recompte. Après on nous dit que c'est Sarko le violent...

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Pendant ce temps là, Buffet et Hollande ont appelé au calme...

3 mai 2007

L'immoralité politique vs la morale de l'action

Sarko vient de gagner l'élection. 5 more years. On pensait que Ségo avait tout à gagner dans le débat d'entre-deux-tours, que dans le pire des cas les lignes ne bougerait pas. La presse salue la pugnacité de la candidate PS et déclare le match nul, mais ne perdons pas de vue que si Le Monde et Libé se mettent à dire que c'est foutu, ils perdent leur fond de commerce en ces temps déjà difficles. Pourtant leur première mission serait de relater l'évidence: la candidate socialiste est compétente, contrairement à ce que la droite et une partie de la gauche ont voulu faire croire, mais moins que Sarko.

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Les deux candidats ont chacun tenu leur ligne stratégique, mais celle de Sarko était meilleure. Il a su rester calme et pédagogue, malgré quelques bourdes et quelques mensonges (ça reste de la politique). Il a réussi à decevoir tous ceux qui attendaient des citations de Mein Kampf, en vidant le TSS de son contenu, pour laisser les socialistes sans leur argument phare.

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Pourtant la "pugnacité" de la candidate avait pour seul but de le faire sortir de ses gonds. C'était sa seule chance de victoire, et il faut reconnaître qu'elle s'y est employée de toutes ses forces et de toutes ses fiches, n'hésitant pas à dépasser parfois avec bravitude les limites de la morale de l'action:

  • Dans le style, la parole de Sarko était coupée systématiquement: cette méthode bien française, certes efficace mais aussi réellement aggressive, que même les méchants américains antidémocratiques n'oseraient employer dans cet exercice du débat, détourne l'attention du spectateur, décrédibilise l'adversaire et permet de placer le maximum de sa camelote verbale, en jouant subtilement sur le temps de parole.

  • Le populisme au travers des discussions café du commerce: de mettre en avant par "une riche héritière" dont elle a entendu parler pour dénoncer le bouclier fiscal est du même niveau rhétorique que le "J'aime pas les riches" de Hollande. L'héritière en question est d'ailleurs celle de la famille fondatrice des Galeries Lafayette, qui ont fait la réputation de Paris et sont un argument de vente de la France pour toute notre précieuse industrie du tourisme.

  • La mauvaise foi:  vers 21H10, un grand éclat de rire a traversé la France quand Ségo, qui commence à peine à s'extirper de ses fiches, annonce à l'emporte-pièce la création du service de raccompagnement des fonctionnaires de police de sexe féminin. Devant le plateau incrédule, Ségo marque un temps d'hésitation, puis choisi la fuite en avant. Depuis le début de la campagne, c'est son entourage qui rétropédale de toute façon. Elle utilisera plusieurs fois ce procédé dans la soirée.

  • Le renforcement de sa base arrière : en envoyant un clin d'oeil à l'électorat motivé de Besancenot avec les logements sociaux à Neuilly ou en faisant signe aux verts avec l'EPR, Ségo renforce un électorat qui lui est acquis. Ces électeurs sont les fantassins du TSS, leurs candidats gardiens de l'angélisme contre-productif que Sarko veut liquider. Elle espère encore faire de Sarko un CPE qui s' abat dans la rue...mais vu le score de son rival au premier tour, accuser Sarko de dresser une France contre l'autre relève désormais de l'immoralité politique.

  • Les mensonges et les esquives: Vincent Peillon et Arnaud Montebourg l'ont briffée sur leurs techniques, à savoir recourir à l'argument dialogue social quand un sujet n'a pas été préparé, vanter le très bon système de formation français et faire de l'école une de ses (douze) priorités, ou encore inventer des organismes bidons de la bonne parole. Quelqu'un a déjà essayé de googliser le "collectif des associations indépendantes" qui a noté les projets des candidats? Sans parler du fameux 17%, pour lequel elle a réorienté le débat en se changeant en Laurence Boccolini politique. Le chiffre est faux, mais vu le niveau de la campagne on ne peut pas lui en vouloir. En revanche, de parler de lapsus dans cette séquence le lendemain matin du débat (sur France Inter), il ne faut avoir peur de rien. Cela fait partie des avantages de ne pas être la méchante dans l'histoire. 

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Malgré tout cela, Sarko a tenu, et elle a craqué. Au bout de deux heures de débat, fatiguée de ne pas énerver l'instable et infâme Sarko, à bout de nerfs (son équipe avait demandé au CSA que le débat ne dure pas plus de 90 minutes), elle a sorti l'insulte-slogan qui passera à la postérité: l'immoralité politique. Dans l'histoire des débats présidentiels, le "monopole du coeur" ou encore le "Monsieur le Premier ministre" étaient des phrases qui désarmaient car elles synthétisaient de manière lyrique toute l'incongruité de l'argumentation adverse (Mitterrand accusait implicitement VGE d'être incapable de faire du social et Chirac ne pouvait en effet pas occulter son bilan). La légende a retenu que ces phrases avaient contribué à la victoire, alors que l'immoralité politique conduira Ségo à la défaite.

La candidate aurait difficilement pu faire une phrase plus creuse, surtout pour répondre à une proposition en faveur des handicapés que Sarko n'a pourtant malgré tout pas proposé d'envoyer à Dachau, ce qui aurait bien arrangé toute la gauche. Quant au plan Handiscole de Ségo, le Figaro relève ce matin que les associations avaient critiqués ce système "pas assez contraignant" et qu'il avait été progressivement abandonné.

    sarkohaine

    2007 consacre le marketing politique obscurantiste inspiré par la gauche. Merci quand même à Ségo de nous avoir épargner hier soir le "aimez-vous les uns les autres" qui concluait son meeting de Charléty.

    temoignage_chretien

    (Agrandir l'image pour bien voir la couv')

    Mais qu'importe, les gens écoutent Sarko et regardent Royal.

    C'est elle qui fait le spectacle, mais tous ceux qui aiment la politique pour la forme plus que pour le fond, Libé et Le Monde en tête, ne sont pas les électeurs qui ont des problèmes du quotidien à résoudre.

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    Qu'auraient-ils dit si Sarko avait débattu avec 1/10ème des recettes ségolèniennes?

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2 mai 2007

En attendant le débat, debriefing des Meetings

Avant le débat de ce soir, pour choisir entre les deux candidats dans une campagne où le programme est secondaire, les deux meetings parallèles Bercy/Charléty éclairent l'électeur indécis. Les sondages le montrent et les stratèges de l'UMP l'ont compris : le peuple est avec lui. Les Sarkos boyz ont fait un travail époustouflant dans l'organisation du meeting pour arriver à faire venir des idoles des 30% de français qui constituent l'audimat TF1 comme Jean-Marie Bigard et à Véronique Genest (Arthur était dans le public aussi).

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En face: Benabar, instigateur du mouvement bobo en France; Cali, l'idole des 12-14 ans (qui ne votent pas, même si on pourrait soupçonner Jack Lang de le souhaiter); Disiz la peste et Joey Starr, que Ségo juge sans doute moins agités que Sarko; Grand Corps Malade, le poulain du mafieux de la création artistique Valéry Zeitoun; ou encore le très à gauche chanteur de Dionysos, dont la compagne Olivia Ruiz est l'égérie de Coca Light.

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Il fallait bien ça pour contrer Sarko sur ses attaques gratuites contre Mai 68 (je ne suis pas sûr qu'il ait gagné beaucoup de voix sur ce coup). Mais encore une fois, la gauche est tombée dans le panneau. Sarko est devant dans tous les sondages depuis des mois et il fait la course en tête parce qu'il impose ses thèmes et les polémiques qui vont avec. Doc Gyneco n'est pas Malraux en effet, mais Ségo n'est pas Dany le rouge. L'interdit d'interdire est une notion difficilement assimilable pour une personnalité qui a construit sa carrière politique avec des campagnes contre les mangas ou le string à l'école. La droite lui a encore mis des bourdes dans la bouche: elle s'est une nouvelle fois "perchée" sur l'escabeau de la cause des femmes pour assimiler Sarko à un dictateur machiste. Dommage, la pilulle, c'était en 67, et l'IVG an 75 avec Simone Veil, soutien de son ennemi. Or, les bourdes, c'est la gazoil de l'électorat populaire, qui juge sur les compétences.

Etonnante opposition de style dans les discours de ces deux meetings aussi. Les candidats se sont caricaturés. Sarko s'est montré plus violent que jamais, vocabulaire à l'appui (liquider,...); Ségo a levé 3 fois les yeux vers son public, absorbée par ses fiches (Lilianne Thuram?). Hier soir, Public Sénat diffusait "Entre les mots", une très belle analyse de la communication des candidats. Pour Ségo, il paraît que son auditoire passe en mode d'écoute "musicale": il décroche de l'écoute "mot-à-mot" rapidement sous le flot monotone des paroles. A Charléty, elle s'est pris quelques vents sur certaines fins de phrases qui devaient susciter l'enthousiasme. Le public était ailleurs. En revanche, il réagissait au quart de tour quand elle taclait Sarko. Les électeurs de Ségo sont avant tout de grands supporters du TSS (56% votent contre Sarko avant de voter pour Ségo selon le Figaro).

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En attendant le débat, l'électeur hésitant entre TSS et vote-insulte à la rive gauche peut:

- se satisfaire que Bayrou ait dégagé du paysage.

- aller se faire peur sur le Monde.fr en allant voir les éventuels ministrables des deux candidats, qui en dit long sur le changement qu'on nous promet des deux côtés:

http://www.lemonde.fr/web/panorama/0,11-0@2-823448,32-902131,0.html

Oui, il y a pire que Sarko président: Montebourg, le seul homme politique plus menteur que Jack Lang et plus hautain que Villepin peut devenir premier ministre.

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26 avril 2007

La farce de toutes nos forces

La France de toutes nos forces vient de se changer en une petite semaine en la couverture médiatique de toutes nos forces, et ce revirement signe le retour fracassant de Bayrou dans la politique politicienne. A le voir jubiler dans les médias comme il le fait, on dirait qu'il vient d'être élu président. Pourtant, en repensant à ses certitudes d'être au second tour il n'y a pas plus tard qu'une semaine à Bercy, il aurait dû retourner se cacher dans son Béarn. Même Le Pen s'est montré plus digne que lui dans la défaite.

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Le début de l'entre-deux-tours aura au moins démontrer qu'il est un sacré menteur. Mettre en avant ses 7 millions d'electeurs comme l'argument de son retour est tout simplement outrancier. Il n'aurait jamais fait un tel score si la personnalité des deux favoris n'avait pas été si controversée, et son électorat est aussi friable qu'il était indécis. Il a fait en sorte que son discours d'hier soit attendu comme la parole du Messie, alors que son non-soutien officiel était un non-évènement. Bayrou est amoureux de la scène médiatique, à la différence de Sarko ou de Ségo qui s'en servent avant tout comme un outil politique.

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Bayrou a attaqué les deux finalistes sur leur programme, en en rajoutant une couche sur la personnalité de Sarko.  Or, le programme, surtout quand il est mal ficelé, n'est qu'un détail qui se corrigera facilement au cours du stupide débat qui aura lieu sur Canal samedi, surtout dans une campagne qui est un concours de personnalité à l'américaine. Tout le monde aura bien compris que Bayrou déteste avant tout profondement Sarkozy. Pourquoi l'affaire du pacte anti-Chirac qui lui aurait été proposé ne sort que maintenant ? Le contentieux est personnel, et c'est Ségo qui lui permettra d'occuper la scène médiatique encore un peu plus longtemps.

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Les socialistes se sont empréssés d'interpréter son discours comme un soutien à Ségolène ; ils en ont bien besoin face au kärcher Sarkozy.

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Son nouveau parti est un coup de pub supplémentaire, un effet d'annonce politico-politicienne. Il a d'ailleurs piqué l'idée au roublard Schivardi (à dans 5 ans mon gégé). Rien n'a été mis en place pour ce parti: Bayrou, le candidat Internet-friendly, n'a pas vérifié, mais le nom de site web "parti démocrate" a déjà été déposé. Dommage.

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Qu'il en profite encore quelques jours et qu'il disparaisse pour laisser place au vrai débat de second tour, qui s'annonce prometteur. Ségo fait enfin de la politique, depuis qu'on attendait ça. Hier sur France 2, elle a parlé de propositions. La "morale de l'action" et autres niaiseries ont disparu de sa bouche, même si une partie de ses propos était un copier-coller de la profession de foi du Bayrou du premier tour (le boycott des JO en Chine). Le PS rattrape enfin son retard sur l'UMP, qui il est vrai, avait pris 4 ans d'avance.

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On avait des doutes sur le charisme de Bayrou, maintenant on en est sûr, il n'a pas la stature d'un homme d'état. Pour les législatives à venir, ses représentants reprendront leurs petites manoeuvres au niveau local, en s'alliant à droite-à gauche. Les électeurs, moins indécis, voudront de toute façon donner une forte majorité au futur président. Ce sera la fin du moment Bayrou. Encore une fois, bravo à la démocratie française: même la révolution orange en Ukraine aura duré plus longtemps.

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19 avril 2007

La délinquance démocratique

Il reste trois jours, et malgré la proportion d'indécis, tout le monde devance dors et déjà les suisses et les belges en donnant le résultat avant l'heure. Rien de sérieux ne transparaît de la campagne, les médias (pour mieux contrôler la situation dimanche?) et les grands partis cherchent à cristalliser les tendances - vraies ou fausses - des sondages.

Un des premiers enseignements de cette campagne est que la règle des 500 signatures ne va pas dans le sens de la démocratie. Non pas parce qu'elle exclue des candidats, mais parce qu'elle en intègre trop. Si le temps de parole était partagé entre les 4 leaders, ceux-ci auraient pu exposer leurs idées et leurs projets, le public les connaîtrait mieux dans leurs forces comme dans leurs faiblesses.

Les petits candidats comme des princes

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La campagne a été cannibalisée par des amuseurs (Villiers ou encore Besancenot, dont les discours sont les mêmes au mot près dans des meetings-pièces de théatre pour Terminales L), des lobbys (Nihous, Schivardi) des débris de la chute du mur de Berlin (Laguiller, Buffet), et des personnes dont la plus grande passion est de passer à la télé (Voynet, Bové)...

Ils ont véritablement endormi la campagne et ils ont contribué à faire passer sous silence un bon nombre d'infos importantes. Ceci est d'autant plus grave que le public tend à les zapper dans les médias parce qu'il sait qu'ils n'ont aucune chance. Les tendances des sondages se sont d'ailleurs cristallisées à partir du début de la campagne officielle, preuve du ramollissement de l'opinion.

Pourtant, Ségolène aurait pu perdre 10 points en un rien de temps. Si Jospin pouvait en vouloir à Taubira et Chevènement, la moindre des choses serait qu'elle remercie Buffet, P2V et Nihous par un poste de ministre si elle est élue, pour avoir parlé à sa place.

La dette présidente

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Premièrement, les programmes des candidats ont été rechiffrés. Que le 11 février est loin... Le Monde rapporte aujourd'hui que de promesse en promesse, le pacte présidentiel est passé de 35 Milliards à près de 62 Milliards. La dette n'a de toute façon jamais été le problème de la candidate. A l'heure où les régimes spéciaux demandent des réformes urgentes, la candidate se penche sur des mesures comme le plan en cinq ans en faveur du spectacle vivant pour glaner quelques voix chez des intermittents qui lorgnaient trop sur sa gauche.

Nouveauté supplémentaire, qui se passe de commentaires : Le contrat première chance (CPC) a vite été rebaptisé "parcours première chance" pour qu'on ne puisse pas en confondre le sigle avec celui du contrat première embauche (CPE) de Dominique de Villepin. Ça ne s'invente pas.

Le problème majeur du pacte présidentiel est qu'il ne favorise pas directement la création de valeur, mais finance des intermédiaires qui compliqueront et alourdiront cette création.

Le féminisme contre-productif

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Sur les dernières cartouches féministes de la candidate, peu relèvent qu'elle reste fidèle à soi-même par son féminisme qui est une insulte permanente à la cause des femmes. En appelant au vote des femmes hier au supermarché, elle garde la même ligne de conduite de « féminisme contre-productif », comme l'ont souligné Sylviane Agacinski et Michèle Fitoussi de ELLE : « Women are going to vote for Ségolène because they believe she's most qualified to be president, not because she's a woman. It's an insult to our intelligence to ask us to do such a thing.(dans le International Herald Tribune d'aujourd'hui).

92% des français ne sont pas contre l'idée d'une femme présidente. On veut bien comprendre que Ségo a eu une éducation ultra-traditionnelle, mais le machisme n'est plus celui des années 50, ni même comparable à celui qui sévit dans certains pays.

Elle est l'inventrice du féminisme électoraliste qu'elle avait déjà mis en vigueur lors de l'accouchement de son quatrième enfant, en plaçant soigneusement ses dossiers sur son lit d'hôpital avant de convoquer la presse. Les femmes ne préféreraient-elles pas pourtant pouvoir se libérer complètement de leur travail pendant les congés maternités ? Et ne reparlons pas de son absence au parlement lorsque celui-ci votait la loi sur les femmes battues en l'absence de camera...

Un peu d'humour avant de pleurer

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Enfin, pour la route, le grand moment de comique de la journée avec cette article dans Libé, le premier journal que l'on peut lire du début à la fin sans rien savoir de l'actualité du jour après la lecture et qui pourtant avait plutôt bien couvert la campagne jusque-là.

http://www.liberation.fr/rebonds/248512.FR.php

Un marasme d' "intellectuels" autoproclammés lance un appel et se placent en dernier rempart de la démocratie contre la dictature rampante sous laquelle nous vivons. On les rassure : ils devraient être en sécurité dans le sixième arrondissement et la masturbation, intellectuelle ou pas, ça n'a jamais tué personne.

"Aucune femme, aucun homme attaché aux idéaux républicains et aux valeurs de justice et de progrès social ne peut accepter que le 22 avril 2007 répète et aggrave les conséquences du 21 avril 2002. " Personnellement, je suis républicain et souhaite que Le Pen soit au 2ème tour - mais PAS PRESIDENT-, pour que la gauche se reprenne une claque, que l'incompétence politique de Royal et de la génération Hollande soit enfin sanctionnée. En face du détesté et décrié Sarko, elle devrait être à 40%!!! Moi aussi je lance un appel, pour que de VRAIS leaders de gauche arrivent dans une opposition qui tienne la route: encore une fois, la démocratie en a besoin. Une leçon des grands esprits aux petites gens est le meilleur moyen de braquer l'électorat contre le PS, à la manière de ce qui s'est passé le 29 mai 2005. Honte aux responsables de la déchéance et de la délinquance démocratique.

Vive le PEUPLE !

16 avril 2007

Appel au vote utile contre le PS et le FN

Nous sommes peut-être à J-6 d'un des plus grand moment de l'Histoire de France: la mort politique d'une gauche qui n'a cessé depuis 1981 de prendre des gens pour des abrutis. Elle s'aprête à faire dérailler la démocratie pour la deuxième fois consécutive.

s_gonanny

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PS: Pour le respect de l'équité entre les candidats, je recommande le dossier (le best of de l'anti-sarko) de Marianne de cette semaine sur le vrai Sarkozy (qui relate entre autre cette magnifique phrase de Chirac : "confier le pouvoir à Sarkozy, c'est comme organiser une barbecue partie en plein été au milieu de l'Esterel"), ainsi que le dossier du Point sur la France assistée.

Le PS a vraiment de quoi être inquiet. Méthode coué chez la candidate, alors que Rocard et Kouchner, sans doute les deux plus grandes éminences de gauche actuelle, appellent dans un dernier cri de désespoir au rapprochement avec Bayrou. Ils savent que ça sent le roussi, et on ne peut pas leur reprocher de jouer leur avenir personnel. Eux sont hors-système, mot "in" d'ailleurs. Ségo appelle à la solidarité féminine, tandis que Hollande appelle au vote utile. Il n'est plus question d'appuyer sur certaines mesures qui révolutionneront l'avenir: la planche à billet en rotative lourde n'a de toute façon jamais fait ses preuves, et tout le monde à gauche le sait très bien. Dans son spot de campagne, Ségo est la seule, je dis bien la seule, à ne pas mettre en avant la moindre mesure, se contentant de lire son CV.

Les barons de la gauche caviar appellent en bons technocrates leur électorat à jouer sur des paramètres purement électoraux, plus que sur un choix idéologique. Le programme existe pourtant, des brillants intellectuels y ont participé (l'économiste Thomas Piketty par exemple), mais mieux vaux faire des grandes phrases, promettre à tout va, compatir, sortir les petits drapeaux et recompatir plutôt que d'essayer de sortir quelque chose de cohérent et surtout d'inspiré, que ce soit du modèle blairiste, scandinave, espagnol, même chinois avec la justice commerciale qui va avec, mais surtout inspiré tout court.

Le PS va apprendre à ses dépens qu'il n'est pas possible d'infantiliser les français comme ceux-ci l'ont été tout au long de cette campagne. De la morale de l'action aux idées neuves, de la féminitude à la victimisation pour se dérober des vraies questions, des bourdes aux purges internes en passant par le mensonge national de la démocratie participative, les français n'auront pas entendu parler d'eux-même. Non sans rappeler les ouvriers, qui s'étaient réfugiés chez Le Pen en 2002 une fois snobés par Jospin les pensant heureux puisque la croissance était repartie et que les 35H étaient solidement en place. Les français ne sont pas tous fonctionnaires, ne sont pas tous exempts d'impôts, n'ont pas pour seul objectif la pérénisation de leurs allocations quelqu'elles soient, et ne sont pas tous des femmes. Etre citoyen ne se définit pas comme être simplement au service électoral d'un parti historique mais plutôt être responsable. Etre citoyen dimanche, ce sera de barrer la route à Le Pen et à Ségo, qui représentent deux dangers différents mais qui annihile la Res Publica, et qui nous mèneront tous les deux droit dans le mur.

11 avril 2007

La Foire du trône élyséen

Sans vouloir tomber dans la théorie du complot, l’histoire du policier mort à la foire du trône est à suivre de TRES près. La première déclaration de Nicolas Sarkozy attire tous les soupçons de magouille. Selon l’AP, il voit dans la mort d'un policier à la Foire du Trône le signe de la "violence qui est partout". Empêtré dans ses problèmes sur l’eugénisme, il se recentre sur les thèmes dont il a réussi à faire sa marque de fabrique malgré un bilan de ministre désastreux en matière de violences aux personnes.

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Cette histoire l’arrange. Son sens de la provocation, ajoutée à un programme qui dresse les électeurs les uns contre les autres, sont d’ailleurs son principal appel du pied aux électeurs FN, bien plus que ses propositions.

On ne peut démentir la stature présidentielle de Nicolas Sarkozy, et c’est bien ce qui est inquiétant. Il sait faire preuve d’une dose de machiavélisme qui le place dans la lignée d’un Mitterrand « suicidant » le trop bavard et dérangeant François de Grossouvre. La vie d’un général ne coûte pas chère par rapport au destin d’un empereur, alors celle d’un fantassin...

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Le talent oratoire du candidat UMP en fait un champion de la désinformation. Il tournera forcément l’événement de la foire du trône à son avantage, comme il l’avait fait pour émeutes de Novembre 2005 en sortant de faux-rapports sur les « bandes ethniques » et la mort de Zyed et Bouna, martelant que sa sérénité avait évité les victimes (alors qu’il y a eu deux morts). Il est sorti grandi des violences de la gare du Nord en plaçant ses adversaires directs dans le camp des fraudeurs, à grand renfort d’un François Baroin qui a choisi soigneusement ses chiffres.

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Enfin, Sarkozy aurait été responsable de la désinformation suite à la catastrophe de Tchernobyl en tant que chargé de mission au ministère de l'intérieur pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques, d’après le texte « Qui suis-je ? » qui circule sur Internet, media dont le contenu compte quand même 5% d'informations fausses (d’après le GAO (Government Accountability Office) en 2005) mais qui a le mérite de soulever des questions sur les vraies zones d'ombre des candidats:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-894265,0.html

A la différence du Canard Enchaîné qui vient de "révéler" que Sarko aurait passer un accord "impunité judiciaire contre soutien" évident avec Chirac. Les informations sur le patrimoine des candidats, qui n'intéressaient que 20% des français, ne les a pas fait changer de stratégie. Un bon coup de pub en pleine campagne, ça ne mange pas de pain, mais ça ne ressuscitera pas la presse écrite.

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Il est vrai qu'entre les drapeaux de Ségolène et son hystérie selon Sarko, Le Pen à Argenteuil à 10H du matin et Bayrou victime de l'effet d'annonce des sondages à outrance, la campagne vole bas…mais le problème ne viendrait-il pas de sa couverture ? Qui a entendu parler de la proposition de Ségolène de mettre un garde du corps à chaque prof ? On a laissé s'enterrer l'histoire du Contrat Première Chance parce que la droite n'a pas pu sortir de petites phrases, handicapée par l'épisode du CPE. Mais que font les médias? Ils protègent quelqu'un?

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Le Comte de Lieura - Chronologie d'une déclinologie ordinaire
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